📣 Jacques Nikonoff a un parcours tout à fait atypique. Il a habité plus de 20 ans à la cité des « 4 000 » à La Courneuve en Seine-Saint-Denis. Ouvrier chez Norton pendant une dizaine d’années, militant du PCF et de la CGT, il a été licencié pour son activité syndicale. Sa grève de la faim, enchaîné à sa machine, les débrayages et différentes initiatives de ses camarades d’usine et de celles des alentours n’ont pas suffi pour qu’il conserve son emploi. Ce sera le chômage pendant un an et l’impossibilité de retrouver un emploi dans l’industrie compte tenu de son pédigrée. Il en profite pour préparer l’examen spécial d’entrée à l’Université pour les non-bacheliers qui lui permet de faire des études en sciences de l’éducation à Paris 8 et au Conservatoire national des arts et métiers. Il a été par la suite haut fonctionnaire, économiste, administrateur civil à la Caisse des dépôts, il a été Attaché financier à New York pendant plusieurs années, professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’université Paris 8, fondateur du mouvement « Un travail pour chacun » (UTC), membre fondateur de la Fondation Marc-Bloch et de l’association Attac. Il a également était le porte-parole du Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP), puis du Pardem (Parti de la Démondialisation). Il est aussi l’auteur d’une dizaine d’ouvrages traitants du travail, du libéralisme, de l’Union Européenne ou encore de la Mondialisation malheureuse.
💡 La série “PENSEUR HÉTÉRODOXE” a la volonté de valoriser des regards divergents sur notre monde contemporain. Les intellectuels interviewés s’écartent de la doctrine officielle et du dogme dominant en vigueur. Face à la pensée unique, c’est un appel à la liberté de pensée.