📣 Après 2 années d’antenne monopolisée par la crise sanitaire, nous avons tourné une page dans la nuit du 24 février 2022, la COVID a presque disparu ! C’est dorénavant la crise ukrainienne qui a pris le relais et qui monopolise les gros titres des médias français. Nous avons même vu apparaître un drapeau ukrainien sur toutes les chaînes de télévision et de nombreux sites internet, des appels aux dons, des appels à aller soutenir la résistance ukrainienne armée ou encore des encouragements à baisser notre chauffage pour ne plus dépendre de la dangereuse Russie !
“Poutine est mégalomane, ça fait peur”, “Poutine brandit la menace nucléaire”, “Vladimir Poutine est un dictateur”, “Vladimir Poutine est un semeur de guerre”, “Poutine se comporte comme les nazis”, “En envahissant l’Ukraine, Poutine se comporte comme Hitler” ,”Poutine l’éradicateur : à qui le tour ?, “Le visage botoxé de Poutine le rend encore plus indéchiffrable et énigmatique”… Voici les titres que nous pouvons lire depuis plus d’un mois dans la presse française. Une couverture médiatique une nouvelle fois manichéenne et à sens unique qui nous interdit le questionnement et la nuance.
Ce traitement médiatique nous rappelle le concept de « médiamensonge » qui décortique les techniques de manipulation idéologique mises en pratique dans les médias chers au journaliste indépendant belge Michel Collon. Il applique ce concept pour dénoncer une « propagande » servant à justifier auprès de l’opinion publique, l’entrée en guerre d’un pays. 1 – Occulter le contexte historique ou géographique, 2 – Occulter les intérêts économiques, 3 – Diaboliser l’adversaire, 4 – Attaquer le dirigeant, 5 – Monopoliser l’information. Depuis plus de 30 jours, tous ces cinq principes de la propagande de guerre sont utilisés de manière systématique dans les discours dominants, qu’ils soient politiques ou médiatiques.
Pour sortir de cette pensée unique écrasante qui interdit de penser par nous-même, pour prendre du recul et tenter de se construire un regard plus éclairé et plus nuancé sur la crise ukrainienne, le Front Médiatique a la chance ce soir, d’accueillir quatre intellectuels, universitaires et écrivains à l’extérieur de cette vision binaire et dominante. Nous allons discuter et débattre pendant deux heures sur cette crise majeure qui bouleverse les rapports de force internationaux, les alliances historiques, les interdépendances économiques, et même l’ordre mondial.
Bruno Drweski, est docteur en Histore et en Sciences-Politique, enseignant-chercheur spécialiste de la Pologne et de l’Europe médiévale. Il est aussi ancien rédacteur en chef de La Pensée et Recherches internationales, co-fondateur et ancien membre de la direction d’Espaces Marx, rédacteur à Ruptures, et auteur d’articles et d’ouvrages sur l’Europe orientale et le monde arabe.
Georges Gastaud, est un professeur de philosophie, syndicaliste enseignant et militant communiste français. Il est depuis 2004 le secrétaire national du Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), dont il dirige également le journal mensuel Initiative communiste. Il milite également pour la défense de la langue française et contre le franglais. Il est aussi l’auteur d’une dizaine d’ouvrages.
Maxime Vivas, journaliste, est coadministrateur du site d’information alternative legrandsoir.info. Il anime également une émission culturelle sur Radio Mon Païs et a été référent littéraire d’ATTAC-France. Il a publié une vingtaine d’ouvrages au cours des 20 dernières années.
🎡 La série “TABLE RONDE” a la volonté d’inviter des spécialistes indépendants pour valoriser leurs regards divergents sur notre monde contemporain. Les participants débattent d’un sujet en exprimant les différents points de vue qui s’écartent de la pensée médiatique dominante. Toutes les opinions sont reçues sans discrimination. Face à la pensée unique et au suivisme, c’est un appel à la liberté de penser et d’agir.