📣 Élise souhaite nous faire part de sa situation en tant qu’infirmière après plus de 20 ans à exercer ce métier qui était une passion. Elle a travaillé de nuit, pendant de nombreuses années, dans un service de cardio-gériatrie sur le site de Purpan, au CHU de Toulouse. Son professionnalisme, sa droiture et son envie de bien faire son métier lui ont coûtés cher ! Harcèlement, délations, maltraitances, pressions diverses, faux témoignages, mutations… tout a été mis en œuvre “pour la détruire” pour reprendre les mots de sa dernière cadre de santé.
Elle vient aujourd’hui parler librement et sans filtre pour libérer la parole des professionnels de la santé. Elle se bat depuis plusieurs années pour faire entendre sa voix et elle se retrouve face à des murs. Attaques en justice, démarche syndicale, prise de contact avec des journalistes, alerte auprès des agences sanitaires… Élise fait tout son possible pour faire changer les choses, elle refuse cette situation et refuse se laisser faire.
Elle espère également que son témoignage soit un cri d’alarme lancé dans la fonction publique hospitalière et également dans certains établissements de santé privés où la violence institutionnalisée est devenue une constante. Depuis quinze ans, plusieurs réformes du milieu hospitalier ont profondément affecté le personnel en charge des patients. Un malaise s’est depuis installé chez une grande partie des professionnels. Ils sont beaucoup de soignants à vouloir brûler leurs blouses. Beaucoup ont même déjà dû rendre leurs blouses. Les soignants de demain seront des administratifs dans un hôpital déjà très malade, si rien n’est fait de manière bienveillante. Après les avoirs applaudis à 20 heures aux fenêtres, il serait temps de les écouter sincèrement dans leurs revendications et dans leurs cris du cœur.
👄 La série “LIBÉRER LA PAROLE” offre la parole à des professionnels de terrain de différents domaines (médical, social, éducatif,…) qui refuse de se taire dans cette période de crise systémique. Ils veulent témoigner leurs réalités du terrain, leurs indignations et leurs inquiétudes face aux mensonges d’État et face à la fuite en avant de tout un pan de la société qui obéit, sans questionner, à des décisions absurdes voir inhumaines.