📣 Cours perturbés, vie sociale entre parenthèses, précarité, inégalités renforcées, insertion professionnelle impossible…, ont plombé le moral de nombreux lycéens, étudiants, ou apprentis depuis le début du Covid 19. Quel avenir pour eux à l’issue de la crise sanitaire ? Quelles pourraient être les conséquences psychologiques de la politique actuelle sur le devenir à court, moyen et long terme ? Voici des questions qui ne sont jamais posées dans les médias grands publics ou exceptionnellement et de manière très parcellaire.
Le passionnant neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous rappelait il y a quelques mois sur France Inter que “Dans une population en paix, 12% des adolescents sont en détresse. Les évaluations récentes évoquent pratiquement 40 % des adolescents en détresse. C’est faramineux !” Juliette, étudiante à la faculté de sciences politiques de Montpellier raconté à France 3 : “Quel est l’intérêt de se lever pour suivre des cours à distance pendant toute une journée sans parler à personne, ça n’a pas de sens.” Selon une enquête Ipsos pour la Fondation FondaMental, publiée jeudi, près des deux tiers des 18-25 ans estiment que la crise sanitaire «aura des conséquences négatives sur leur santé mentale».
Le silence du gouvernement est inacceptable. La jeunesse a le plus souffert de la crise”, estimait Emmanuel Macron en juillet 2020, mais ce n’est que de la poudre au yeux, encore une fois une campagne de communication, vide de sincérité et d’actions concrètes. Alexandre Dézé, maître de conférence en science politique à la faculté de droit de Montpellier, tirait la sonnette d’alarme il y a déjà des mois : “Les étudiants ont déjà fait beaucoup d’efforts d’adaptation et sont frustés. Le silence abyssal du gouvernement est incompréhensible pour eux alors que l’on enregistre déjà des suicides d’étudiants… Pourtant, il existe des solutions, mais on ne nous laisse pas les mettre en place.” Les conséquences pourraient être durables et lourdes pour toute une génération.
Selon un sondage, certes critiquable, réalisé par La Tribune en octobre dernier, 78% se plaignent de ne pas pouvoir vivre une vie sociale et affective normale, 66% s’estiment injustement accusés d’être responsables de la reprise de l’épidémie. Le Front Médiatique vous propose un retour sur l’état d’esprit de ces lycéens, étudiants ou jeunes actifs, touchés par l’anxiété, qui ont aujourd’hui le sentiment plus que légitime d’être l’angle mort des politiques français, on pourrait même dire les premières victimes d’une politique absurde et inhumaine.
👄 La série “LIBÉRER LA PAROLE” offre la parole à des professionnels de terrain de différents domaines (médical, social, éducatif,…) qui refuse de se taire dans cette période de crise systémique. Ils veulent témoigner leurs réalités du terrain, leurs indignations et leurs inquiétudes face aux mensonges d’État et face à la fuite en avant de tout un pan de la société qui obéit, sans questionner, à des décisions absurdes voir inhumaines.